Les peintures et les vernis

Un dossier qui traite des peintures et les vernis que l’on peut appliquer sur nos guitares.

Rédacteur : Mc Pili

Dans la suite du dossier, je vais parler des vernis (qui à mon goût, mais c’est entièrement personnel, sont plus intéressants). Cependant, il faut savoir que les peintures s’appliquent de la même façon que les vernis, à ceci près que les couches d’en dessous sont recouvertes et que les défauts sont ainsi plus facilement cachés.

Les préparatifs avant application, quelle que soit la méthode employée

Sur un bois exotique nu, il est important de dégraisser la surface à peindre à l’aide d’acétone (ou de trichlo, oui, mais il est plus ardu de se procurer du trichlo), ces bois sont en effet des bois gras, ce qui empêche le vernis de bien adhérer.

Une couche de primaire peut être passée, c’est une couche qui sert à avoir une meilleure adhérence.

Une couche de fond dur peut être passée, elle sert à boucher les ports du bois, ce qui évite de mettre trop de vernis par la suite, car le bois n’absorbe plus (et n’a donc plus cette texture hérissée pour peu que le fond dur ait été égrené).

La première couche est généralement une couche généreuse, du moins si du fond dur n’a pas été mis avant.
Il est utile de faire les finitions en ayant une lumière rasante, ce qui permet, en regardant à contre jour, de repérer les défauts du travail.

Les différentes applications

Le pinceau

Le pinceau est à la portée de toutes les bourses, cependant, il est à noter qu’il n’est pas superflu d’investir dans un bon pinceau et que comme beaucoup de choses, le pinceau nécessite un temps de rodage.

La technique pour faire une finition au pinceau est assez simple. Il faut commencer par faire des « tapous » de vernis (ou de peinture donc) un peu partout sur le bois, une fois que la quasi totalité de la surface à vernir est recouverte de tas inégaux, il faut les étirer, de façon à avoir une épaisseur constante. c’est la partie ardue, il faut sentir sa peinture de façon à ne pas en mettre trop, mais ne pas non plus en mettre trop peu, une fois que le pinceau offre la même résistance au passage du poil sur toute la surface, le travail doit être correct.

Vous remarquerez qu’en arrivant sur un angle saillant avant d’arriver sur un plat, une « lèvre » se forme, c’est pourquoi il faut partir du milieu de la surface à vernir et partir vers l’extérieur, en décrivant à peu près la trajectoire du canadaire.

Le pistolet

C’est un investissement, certes, mais il est très utile aux bricoleurs. Maintenant, on trouve des postes de peinture à basse pression (peu de projections) pour une centaine d’euros, ce qui reste tout de même honnête. Je vais faire appel à vos instincts primaires de chasseurs (vous les mÂles) car il faut avoir un minimum de doigté pour ce qui est de la gâchette.

Les couches doivent être assez fines mais doivent en même temps être présentes, pour le cas où vous comptez égrener, il serait tout de même dommage d’enlever tout le travail sous prétexte d’avoir une meilleure finition…

Or donc, il faut commencer par une couche dans le sens du fil du bois, puis la suivante en perpendiculaire de la première, la troisième en parallèle à nouveau,… Pour cette raison, il faut toujours passer un nombre impair de couches.

La bombe

La bombe s’utilise de la même façon que le pistolet, à ceci près qu’il est un peu plus difficile de faire des couches uniformes.

Le vernis au tampon

C’est une des meilleures finitions que l’on puisse obtenir, et elle ne coûte pas bien cher non plus.

Il suffit de disposer d’une éponge ou de coton à mécher. Il faut imprégner copieusement mais pas trop le tampon (qui est donc soit l’éponge soit le coton, soit un chiffon) de vernis, et mettre la même dose copieuse d’alcool, il faut ensuite étaler sur la surface en faisant de petits ronds ou de petits huit.

La difficulté de l’opération est de recharger le tampon au bon moment mais aussi d’avoir une surface uniforme.

Généralités entre les couches et sur les couches elles-mêmes.

Les diluants

Les diluants ne sont pas toujours les mêmes, sont ce qui permet de gérer la viscosité du vernis. C’est avec l’évaporation du diluant que le vernis sèche, c’est aussi la raison pour laquelle une couche de vernis n’a qu’une épaisseur très fine, généralement, dans un pot de vernis, il y a 40 à 60% de vernis et le reste de diluant, ce qui donne des couches sèches à peu près deux fois plus fines que les couches juste passées.

Certains vernis sont à « deux composants », dont un catalyseur qui aide au séchage, là, c’est une réaction chimique qui a lieu, mais ces vernis sont plus rares et je ne les aborde donc pas.

Égrenage

L’égrenage est l’action de poncer entre deux couches avec un papier de verre assez fin (240 à 400). Cette opération sert d’une part à lisser la surface et enlever les poussières, mais d’autre part à permettre une accroche de la couche à appliquer. L’égrenage se fait dans le sens du fil du bois et nécessite un nettoyage (air, chiffon, ou tampon légèrement humide).

Il arrive qu’il y ait des coulures, dans ce cas, l’égrenage est conseillé, et il faut le réaliser en passant à 45° des fibres du bois, et en croisant les ponces.

Il n’est pas toujours nécessaire d’égrener, si la couche est propre et récente (moins de 2 jours), le diluant n’est pas entièrement parti, ce qui fait que le diluant de la couche passée par dessus va ramollir la couche du dessous et souder les deux.

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